Cet article est un résumé de l’intervention de Michel ROUSSET lors de l’AG de Mars
Ancien directeur de Recherche INRA. Généticien des céréales et sélectionneur de blé, il a travaillé sur le blé tendre et les espèces apparentées pendant 40 ans. Il a dirigé des projets de recherches sur la méthodologie de l’amélioration génétique du blé en associant les méthodes de sélections classiques et les nouvelles approches de la biologie moléculaire. Il a également présidé l’Association des Sélectionneurs Français (ASF).
Comment naissent les variétés de blé
L’espèce Blé tendre ou froment est née, il y a quelques milliers d’années au sud-ouest de la mer Caspienne, les botanistes l’on dénommée Triticum aestivum L. La France compte près de 5 millions d’hectares de blé cultivé.
Les variétés commerciales sont des lignées pures inscrites au catalogue officiel des espèces et variétés. Ce catalogue est géré par le CTPS . Chaque année de nouvelles variétés sont créées, inscrites au catalogue et commercialisées sous forme de semences certifiées.
La création d’une nouvelle variété par un obtenteur nécessite de 10 à 15 ans. Cette création fait appel à des ressources génétiques à partir desquelles sont construites des populations génétiquement variables au sein desquelles de nouvelles lignées améliorées seront sélectionnées. Les nouvelles variétés doivent répondre aux exigences de l’agriculture durable et à la demande des utilisateurs, des transformateurs et des consommateurs. Les objectifs sont la sélection de variétés de blé rustiques, de bonne qualité d’utilisation, cultivables avec très peu de fongicides et sans régulateurs, multi-résistantes aux maladies et valorisant bien l’azote.
Depuis 2010, les nouvelles règles d’inscription au catalogue des variétés intègrent la dimension environnementale.